Une clinique de l'exil
L’orientation du thérapeute, sa vision de l’accompagnement et plus généralement, sa manière d’être clinicien aura des incidences sur le sujet qu’il accompagne. Néanmoins, ses outils, ses références théoriques importent peu s’ils servent sa compréhension de la dynamique psychique du patient, si le thérapeute se tient près du sujet, à l’écoute attentive des mouvements qui animent le patient et à leurs modalités d’expression - que ces outils relèvent du champs systémique, existentiel ou du champ psychanalytique (courants représentés au centre Frantz Fanon).
En revanche toutes ces approches nécessiteront sans exception de partager un socle commun dans la prise en charge des personnes en situation d’exil. Nous avons opté dès la création du centre pour une clinique de l’exil.
Le terme de clinique de l’exil est apparu en mai 1991, lors d’un colloque organisé à la Salpêtrière intitulé Incidences cliniques de l’exil. Ce colloque est considéré a posteriori comme l’acte de naissance du courant.
Notre mise en pratique de la clinique de l’exil sur le centre Frantz Fanon consiste à proposer un dispositif clinique singulier qui s’articule autour de cinq dimensions spécifiques liées à l’exil : dimension psychique, interculturelle, langagière, politique et corporelle.