En 2019, nous avons donc interpellé la Métropole de Montpellier au sujet du non-respect de leur part des dispositions légales et, après plusieurs relances, avons finalement obtenu un rendez-vous le 5 juillet 2019 avec les services administratifs de la Direction des Mobilités, lors duquel nous avons pu leur faire part de notre constat, et leur faire un certain nombre de propositions sur l’élargissement des tarifications spécifiques, et les moyens de les mettre en application.
Cependant, nous avons reçu une réponse trois mois plus tard, nous indiquant que la Métropole ne souhaitait pas « élargir le champ des bénéficiaires du titre demandeurs d’asile », malgré la non-conformité que cela présente avec la loi.
Le 9 décembre 2019, nous avons donc écrit directement à Monsieur Saurel, Président de la Métropole, accompagné de 13 autres associations (l’Adages, AREA, CIDFF de l’Hérault, Collectif Migrants Bienvenue 34, Etats Généraux des Migrations Montpellier, Fédération des Acteurs de la Solidarité Occitanie, JRS Welcome Hérault, La Cimade Languedoc-Roussillon, la Ligue des Droits de l’Homme Montpellier, MAJIE, le Planning Familial 34, Réseau Education Sans Frontières Montpellier, le Syndicat des Avocats de France – section de Montpellier), afin de l’alerter de la situation et de l’inviter à voter une nouvelle tarification lors de la prochaine séance du Conseil de la Métropole.
Nous n’avons à ce jour reçu aucune réponse, et les tarifications n’ont pas évolué.
Les conséquences de cela sont qu’un grand nombre de personnes, n’ayant pas les ressources nécessaires pour acheter des titres de transports, ont le choix entre parcourir de grandes distances en marchant, prendre les transports en commun sans titre de transport, accumulant donc les amendes et les poursuites à leur encontre ou, dans le pire des cas, renoncer à accéder à de nombreux services et notamment à la santé, cela présentant un caractère dramatique à leur égard aussi bien que d’un point de vue de la santé publique.